Alerte rouge !
Ce soir j'étais à deux doigts de craquer. Chez moi, craquer, ça veut dire pleurer. Mmmm, en fait, je pleure souvent. Ça me soulage, ça me détend, ça me libère. Je me sens lavée, après. Mais là non, j'ai pas craqué. Je me sentais juste comme une cocotte minute, sur le point de retirer la soupape. Je vous explique. Je garde deux enfants depuis début septembre. Enfin, trois, mais la grande a 13 ans, elle est en 4ème, rentre seule du collège, fait ses devoirs, bref pas besoin de m'occuper d'elle. Je suis juste une présence si elle a besoin de parler. Elle est sympa. En plein dans l'adolescence, genre tous les profs sont nuls et cons, comme la quasi totalité des adultes d'ailleurs ! Mais j'ai aucun problème avec elle. Non le problème, il a presque 8 ans, et il est DEUX. Un garçon, une fille, jumeau. Et ça rigole pas. Ils sont très très très forts. A eux deux, ils me font péter un câble presque tous les soirs. Lui, il a eu sa première fessée y'a quelques jours, c'était la première fois que je donnais une fessée à un enfant qui n'est pas de ma famille. C'est dire l'enjeu ! En plus, le malheureux sortait de la douche, et était donc cul nu ! Ce soir rebelote, PAF, claquage de fesses. Je deviens une pro. Et je ne culpabilise même pas. Leur mère m'a dit de ne pas hésiter, elle aussi elle a parfois du mal avec son fils. Ce gamin n'a pas mauvais fond, il n'est pas méchant. Mais c'est ce qu'on peut appeler un "petit con" ! Insolent, du genre à répondre à l'adulte, à hurler, à pleurer des larmes de crocodiles parce que sa sœur lui a prit une bille, a tout trouver tellement injuuuuste, et à se prendre pour une pauvre petite victime. Au secours. Tout à l'heure, en sortant de l'école, il m'a demandé : "hé Angélique, tu seras encore là l'année prochaine, hein ?". Je trouve ça formidable qu'il m'aime bien alors que je lui colle des fessées presque tous les soirs et que je passe mon temps à lui hurler dessus. Pour répondre à sa question, hum, comment dire ? Non.