Noircir des pages ...
Il est des jours, des soirs, où je ressens un immense besoin d'écrire. Mais ce n'est pas ici que je vais raconter mes états d'âme. Depuis l'âge de 10 ans, je tiens un journal intime. Ecrire régulièrement sur le papier, c'est vital pour moi. Aucune idée d'où ça me vient, c'est comme ça, c'est aussi indispensable qu'une bonne douche pour se décrasser ou une petite balade en plein air pour se changer les idées. Je ne sais pas combien j'ai noircis de pages, mais en tout cas, ces carnets retracent une partie de mon enfance, et la totalité de mon adolescence. J'écris toujours, plus que jamais d'ailleurs. Et bien sûr, c'est souvent quand ça ne va pas très fort que j'écris le plus. Je ne suis pas malheureuse, loin de là, mais en ce moment j'écris beaucoup, car j'ai la tête et le coeur remplis de doutes, de peurs, d'angoisses diverses et variées. J'ai sans doute peur de grandir, oui c'est certain. A 22 ans, je ne me sens plus tellement à ma place ici. Je vis chez mes parents, et l'autre jour, ma tante m'a dit : "tu sais, ta mère a hâte que tu partes !". Vous vous en doutez, ça fait pas super plaisir à entendre, ce genre de chose ... J'ai envie de partir, mais j'ai peur, aussi. Peur de l'avenir ... peur de l'échec, professionnel, sentimental, social ... Alors ce soir, avant de me coucher (tôt, je crois), je vais encore remplir des lignes à l'encre de mes doutes et de mes idées noires. Et demain, ça ira mieux.